12 février 2022.
Communiqué du Collectif Cistude
Nous demandons la transparence sur la concentration et la nature des polluants.
L’incendie de l’entrepôt de déchets industriels de Saint-Chamas (Bouches-du-Rhône) a duré 48 jours, du 26 décembre 2021 au 11 février 2022.
Aucune évaluation de la pollution atmosphérique n’a été réalisée du 26 décembre 2021 au 30 décembre 2021, alors que le feu faisait rage.
Depuis le 30 décembre, le seuil d’alerte de la concentration journalière en particules fines PM10 a été dépassé à 12 reprises (seuil à partir duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé de l’ensemble de la population ou de dégradation de l’environnement justifiant des mesures d’urgence. Source : Ministère de la transition écologique). Les pics horaires ont souvent atteint des sommets alarmants (près de 1000 microgrammes par m³, soit 12 fois le seuil d’alerte)..
Qu’avons nous respiré ? Quel est l’impact de la pollution sur l’air, l’eau, les sols ?
Dans ses communiqués du 31 janvier 2022 et du 11 février 2022, la préfecture fait état d’analyses des déchets et des polluants de l’air et des sols mais aucune donnée chiffrée n’est communiquée. Nous ne connaissons donc officiellement ni la nature des polluants constituants les particules fines, ni la nature des autres polluants atmosphériques, ni le niveau de pollution des sols et de l’eau.
Ces diverses données nous sont pourtant communicables de droit (articles L124-1 à L124-8 du Code de l’Environnement).
Selon nos informations, la métropole a transmis à la mairie de Saint-Chamas les résultats des analyses des déchets calcinés. Nous avons demandé à Monsieur le Maire de Saint-Chamas de nous communiquer l’intégralité des données chiffrées et les conclusions de ces analyses.
Nous avons aussi demandé à la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Provence-Alpes-Côte-d'Azur (DREAL PACA), la communication des résultats d’analyses des composants des particules fines et des polluants des sols.
Qui sont les responsables ?
La responsabilité de l’exploitant ne fait aucun doute. Toutefois, des questions se posent.
Pourquoi les pouvoirs publics n’ont-ils pas agi en amont, alors que l’amoncellement des déchets industriels sur le site, au mépris de la législation, était flagrant et constaté par les services de la DREAL PACA ?
Pourquoi avoir attendu si longtemps avant de donner aux pompiers les moyens d’éteindre l’incendie ? De quelles tergiversations administratives avons-nous été victimes ?
Quel suivi sanitaire sera mis en place par les pouvoirs publics ?
Nous demandons aux autorités de recenser les personnes potentiellement intoxiquées par les polluants et d’organiser un suivi médical de l’ensemble de la population sur le long terme.
Tant que les réponses à ces questions ne sous seront pas données, nous appelons à rester mobilisés et à continuer de signer la pétition.